Uretère ectopique : causes, diagnostic et prise en charge

L'Uretère ectopique

L'uretère ectopique est une malformation congénitale rare du système urinaire. De quoi s'agit-il exactement ? Quels en sont les symptômes ? Comment poser le diagnostic et quels sont les traitements de cette anomalie ?

Définition de l'uretère ectopique

On parle d'uretère ectopique lorsque l'abouchement de l'uretère ne se situe pas à son emplacement normal, c'est-à-dire dans la vessie au niveau du trigone vésical.

Cette malformation congénitale entraîne une connexion anormale de l'uretère sur d'autres organes : urètre, vagin, utérus, vésicule séminale. Elle peut toucher un seul uretère (forme simple) ou les deux (forme double).

Bien que rare, cette anomalie expose à un risque d'infections urinaires et de troubles de la fertilité. Une prise en charge chirurgicale précoce est souvent nécessaire.

Quels sont les symptômes de l'uretère ectopique ?

L'uretère ectopique peut être :

  • Asymptomatique et découvert fortuitement lors d'examens d'imagerie.
  • Se révéler par des infections urinaires récidivantes ou précoces chez le nourrisson.
  • Provoquer une incontinence urinaire par fuite permanente d'urine.
  • Être associé à d'autres malformations urogénitales ou rénales.
  • Entraîner une altération de la fertilité.

L'examen clinique est le plus souvent pauvre en l'absence d'infection en cours.

Quelles sont les causes de l'uretère ectopique ?

Cette malformation résulte d'un développement anormal de l'uretère durant la vie embryonnaire.

L'uretère ne rejoint pas normalement la vessie, ce qui conduit à :

  • Une insertion*ectopique* de l'uretère dans un autre organe.
  • Une absence d'abouchement dans la vessie du côté atteint (uretère aveugle).

Les causes exactes sont mal connues mais impliqueraient des facteurs génétiques et environnementaux.

Comment diagnostique-t-on un uretère ectopique ?

Le diagnostic repose sur des examens d'imagerie tels que :

  • L'échographie fœtale et rénale qui peut objectiver une dilatation des voies urinaires.
  • L'urographie par scanner qui visualise le trajet anormal de l'uretère.
  • L'IRM qui montre l'insertion ectopique.
  • La cystoscopie qui met en évidence l'absence d'abouchement vésical.

Ces techniques permettent de confirmer la malformation et de décider de la prise en charge.

Quels sont les traitements de l'uretère ectopique ?

Le traitement dépend de la symptomatologie :

  • Si asymptomatique, une simple surveillance peut suffire.
  • En cas d'infections ou d'incontinence urinaire : réimplantation chirurgicale de l'uretère dans la vessie.
  • Si altération de la fertilité : réimplantation + traitement de l'infertilité associée.
  • Pour l'uretère ectopique chez la fille : réimplantation + néphrectomie partielle si rein dysplasique.

L'objectif est de préserver le capital rénal, de prévenir les infections urinaires, et de restaurer la continence.

Quelles sont les complications de l'uretère ectopique ?

En l'absence de traitement, les principales complications sont :

  • Des infections urinaires récidivantes ou sévères, sur rein présentant souvent des anomalies.
  • Une insuffisance rénale progressive par destruction parenchymateuse.
  • Des troubles de la fertilité : fausses couches à répétition, grossesses extra-utérines...
  • Une incontinence urinaire permanente invalidante.
  • Des troubles psychosociaux liés à l'incontinence.

D'où l'importance d'un dépistage et d'une prise en charge précoces.

Comment prévenir l'uretère ectopique ?

Étant une malformation d'origine congénitale, l'uretère ectopique ne peut pas être prévenu.

Toutefois, le dépistage prénatal permet de déceler des dilatations des voies urinaires évoquant la malformation. Une prise en charge néonatale précoce pourra alors être débutée si le diagnostic est confirmé à la naissance.

Quel est le devenir des patients après traitement ?

Grâce à la chirurgie, le devenir à long terme est favorable dans la grande majorité des cas avec :

  • Une guérison de l'incontinence urinaire.
  • Une préservation du capital rénal.
  • Une restauration de la fertilité.
  • Un risque très faible de récidive après réimplantation réussie.
  • Une qualité de vie normale.

Un suivi néphrologique régulier reste cependant nécessaire pour dépister d'éventuelles complications sur le rein affecté.


Sources:
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