Thyroïde : symptômes chez la femme

Thyroïde symptômes chez la femme

La thyroïde est une glande endocrine située à la base du cou qui sécrète des hormones thyroïdiennes essentielles à de nombreuses fonctions de l’organisme. Chez la femme, des dysfonctionnements de la thyroïde sont fréquents et peuvent engendrer divers symptômes. "Thyroïde symptômes chez la femme" Explications.

Qu'est-ce que la thyroïde ?

La thyroïde est une glande endocrine pesant 20 à 30 grammes chez l’adulte et située dans le cou, juste en-dessous du larynx de part et d’autre de la trachée. Elle a une forme de papillon et est constituée de deux lobes latéraux connectés par un isthme central plus fin.

Le rôle principal de la thyroïde est de synthétiser et de sécréter des hormones thyroïdiennes, à savoir la tyroxine (T4) et la triiodothyronine (T3), qui régulent de nombreuses fonctions essentielles de l’organisme. Ces hormones agissent sur la croissance, le développement, le métabolisme, la thermogenèse, la fréquence cardiaque, etc.

La production des hormones T3 et T4 par la thyroïde est régulée par une autre glande endocrine, l’hypophyse, située à la base du cerveau. L’hypophyse sécrète une hormone, la thyréostimuline (TSH), qui stimule la synthèse et la sécrétion des hormones thyroïdiennes. Lorsque la TSH est élevée, la thyroïde est stimulée pour produire plus d’hormones. À l’inverse, si la TSH est basse, la production hormonale thyroïdienne diminue.

Troubles thyroïdiens fréquents chez la femme

Les troubles de la thyroïde touchent majoritairement les femmes. Voici les pathologies thyroïdiennes les plus courantes chez la femme :

Hypothyroïdie

L’hypothyroïdie correspond à un déficit en hormones thyroïdiennes (T3 et T4). Elle touche principalement les femmes de plus de 60 ans et se manifeste par :

  • Une prise de poids
  • Une fatigue intense
  • Une sensibilité accrue au froid
  • Une constipation
  • Des douleurs musculaires
  • Une peau sèche
  • Des pertes de cheveux
  • Un ralentissement du rythme cardiaque

En cas d’hypothyroïdie sévère non traitée, un myxœdème peut apparaître avec un gonflement du visage et des membres suite à l’accumulation de mucopolysaccharides dans les tissus.

Les causes de l’hypothyroïdie chez la femme sont diverses : maladie auto-immune (thyroïdite de Hashimoto), traitements (radiothérapie), carence en iode, etc. Un dosage sanguin de la TSH permet de confirmer le diagnostic.

Hyperthyroïdie

A l’inverse de l’hypothyroïdie, l’hyperthyroïdie se caractérise par une production excessive d’hormones T3 et T4. Elle concerne surtout les femmes jeunes. Les symptômes sont :

  • Perte de poids
  • Nervosité, irritabilité
  • Palpitations cardiaques
  • Intolérance à la chaleur et transpiration excessive
  • Diarrhées
  • Fatigue musculaire
  • Perturbations du cycle menstruel

L’hyperthyroïdie est le plus souvent due à la maladie de Basedow, causée par un dérèglement auto-immun. D’autres origines sont possibles (goitre, nodules thyroïdiens). Un examen clinique et un bilan sanguin permettent de poser le diagnostic.

Thyroïdite

La thyroïdite désigne une inflammation de la glande thyroïde. Les femmes sont particulièrement touchées après un accouchement (thyroïdite du post-partum). On distingue :

  • La thyroïdite de Hashimoto : inflammation chronique d’origine auto-immune provoquant une hypothyroïdie.

  • La thyroïdite subaiguë de De Quervain : inflammation aiguë entraînant une thyrotoxicose transitoire.

  • La thyroïdite silencieuse indolore : souvent découverte fortuitement sur des examens de routine.

Les symptômes dépendent du type de thyroïdite et associent douleurs cervicales, fièvre, fatigue, troubles du cycle menstruel, etc.

Nodules thyroïdiens et goitre

Des nodules bénins peuvent se développer au niveau de la glande et provoquer un goitre, correspondant à un gonflement anormal de la thyroïde. Ces nodules sont fréquents chez la femme (jusqu’à 50% des adultes) et le plus souvent asymptomatiques. Toutefois, certains signes peuvent alerter :

  • Gêne ou douleur au niveau du cou
  • Difficulté à avaler ou respirer
  • Toux sèche et rauque

S’ils deviennent suffisamment volumineux, des symptômes compressifs apparaissent au niveau de la trachée ou de l’œsophage. Un suivi régulier est alors nécessaire.

Cancer de la thyroïde

Relativement rare, le cancer de la thyroïde touche 3 à 4 fois plus les femmes que les hommes. Les facteurs de risque sont l’exposition aux radiations ionisantes durant l’enfance et certains antécédents familiaux.

Les symptômes sont peu spécifiques : nodule thyroïdien indolore, dysphonie, dysphagie, dyspnée. Un bilan approfondi permet de déterminer s’il s’agit d’une tumeur bénigne ou maligne et d’adapter la prise en charge.

Dysfonctionnement de la Thyroïde : symptômes chez la femme

Voici les symptômes fréquents qui doivent alerter sur un éventuel trouble de la thyroïde chez la femme :

Symptômes généraux

  • Fatigue intense
  • Prise ou perte de poids inexpliquée
  • Intolérance à la chaleur/au froid
  • Sueurs excessives
  • Constipation ou diarrhée
  • Douleurs musculaires et articulaires
  • Maux de tête fréquents
  • Irritabilité, nervosité, anxiété
  • Troubles de l'humeur

Symptômes cutanés

  • Peau sèche, desquamation
  • Chute de cheveux
  • Ongles cassants

Symptômes cardiaques

  • Palpitations
  • Pouls rapide ou ralenti
  • Sensation de cœur qui bat très fort

Symptômes respiratoires

  • Essoufflement, dyspnée
  • Toux sèche
  • Voix rauque, enrouée
  • Ronflements

Symptômes digestifs

  • Difficultés à avaler (dysphagie)
  • Sensation de gorge serrée
  • Douleurs à la déglutition
  • Mal au ventre, ballonnements

Symptômes gynécologiques

  • Règles abondantes ou absentes
  • Troubles de l'ovulation
  • Infertilité

Symptômes ORL

  • Mal de gorge
  • Gonflement dans le cou
  • Douleur cervicale
  • Difficulté à respirer

Quand consulter pour la thyroïde ?

Devant des symptômes évocateurs d’une dysthyroïdie, il est recommandé de consulter son médecin traitant. Celui-ci prescrira un bilan sanguin pour doser la TSH et les hormones T3 / T4 , révélateurs d’une éventuelle sous ou suractivation thyroïdienne.

Une palpation du cou permettra de rechercher une augmentation du volume de la glande ou la présence de nodules. Une échographie thyroïdienne pourra être indiquée pour explorer la structure de la thyroïde.

Si le diagnostic de trouble thyroïdien est confirmé, un traitement médicamenteux à base d’hormones de synthèse sera instauré. Un suivi régulier est nécessaire pour ajuster les doses et s’assurer de l’efficacité du traitement.

Certains signes doivent conduire à consulter en urgence : dyspnée, dysphagie, douleur cervicale intense, fièvre, tachycardie extrême. Ils peuvent témoigner d’une complication nécessitant une prise en charge rapide (abcès, inflammations, compression des voies respiratoires...).

Traitements des troubles de la thyroïde

Plusieurs options thérapeutiques existent pour traiter les dysfonctionnements thyroïdiens :

Hypothyroïdie

Un traitement hormonal substitutif est instauré à vie par prise quotidienne de lévothyroxine (T4). La posologie est adaptée selon les résultats des bilans sanguins pour maintenir un taux de TSH dans les valeurs normales.

Hyperthyroïdie

Les principaux traitements sont :

  • Les antithyroïdiens de synthèse : médicaments qui réduisent la production d’hormones thyroïdiennes.

  • Le traitement par iode radioactif : administré par voie orale sous forme d’iode 131, il vise à détruire une partie de la thyroïde pour en diminuer l’activité.

  • La chirurgie d'exérèse partielle ou totale de la glande.

Thyroïdite

Un traitement anti-inflammatoire et antalgique repose sur du paracétamol et/ou des AINS. En cas d’hypothyroïdie associée, un apport d’hormones thyroïdiennes est également prescrit.

Nodules bénins et goitre

Aucun traitement n’est requis en l’absence de symptômes. En cas de gêne, une lobo-isthmectomie (chirurgie partielle) peut être envisagée pour réduire le volume thyroïdien.

Cancer de la thyroïde

La prise en charge repose sur une thyroïdectomie totale, parfois complétée par un traitement à l’iode 131 et une radiothérapie. Les thérapies ciblées anti-cancéreuses ont aussi démontré leur efficacité.

Conseils pour préserver sa thyroïde

Quelques mesures hygiéno-diététiques contribuent à maintenir une thyroïde en bonne santé :

  • Assurer un apport suffisant en iode, présent dans le sel iodé, les produits de la mer, les œufs, les produits laitiers.

  • Éviter certains aliments crus pouvant perturber la thyroïde comme les choux, brocolis, radis, soja.

  • Limiter sa consommation de thé, café et alcool qui peuvent freiner la synthèse des hormones.

  • Bannir le tabac, facteur de risque de pathologie thyroïdienne.

  • Prévenir la prise de poids qui accroît la résistance de l’organisme aux hormones thyroïdiennes.

  • Traiter d’éventuels troubles anxieux ou dépressifs qui dérèglent l’axe thyroïdien.

  • Pratiquer une activité physique régulière qui booste la fonction thyroïdienne.

Le bon fonctionnement de la thyroïde est essentiel à la santé. En cas de symptômes évocateurs, n’hésitez pas à consulter pour confirmer ou infirmer une éventuelle dysthyroïdie et bénéficier d’une prise en charge adaptée si nécessaire.

Dépistage des troubles thyroïdiens

Même en l’absence de symptômes, il est recommandé pour les femmes de réaliser régulièrement un dépistage des troubles thyroïdiens.

Chez la femme enceinte

Durant la grossesse, la thyroïde est soumise à rude épreuve. Un dosage de TSH est préconisé dès le premier trimestre, à renouveler ensuite tous les 2-3 mois. En cas d’antécédents thyroïdiens, un suivi rapproché doit être mis en place.

L’objectif est de dépister et traiter précocement une éventuelle dysthyroïdie, afin d’éviter des complications sur le déroulement de la grossesse et le développement du fœtus.

Après un accouchement

Le risque de développer une thyroïdite du post-partum est de 5 à 9%. Un contrôle de la TSH doit donc être réalisé dans les mois qui suivent l’accouchement pour s’assurer du bon fonctionnement de la glande.

Après 40 ans

Passé 40 ans, la thyroïde peut connaître des modifications liées au vieillissement et devenir moins active. Un bilan thyroïdien est recommandé tous les 5 ans chez la femme pour dépister une éventuelle hypothyroïdie fréquente à cet âge.

En cas d’antécédents familiaux

Des antécédents familiaux de pathologie thyroïdienne justifient une surveillance accrue avec des contrôles thyroïdiens réguliers dès l’âge de 20 ans. Le risque de développer à son tour un trouble de la glande est en effet plus élevé.

Après une ablation thyroïdienne

Suite à une ablation chirurgicale partielle ou totale de la thyroïde, un traitement substitutif à vie par hormones thyroïdiennes est indispensable. Un suivi biologique régulier pour adapter les doses est primordial.

Quels examens pour explorer la thyroïde ?

Plusieurs examens permettent d’explorer la thyroïde en cas de symptômes suspects :

Palpation cervicale

L’examen clinique de la thyroïde par palpation du cou permet de vérifier le volume, la consistance de la glande et de rechercher d’éventuels nodules.

Échographie thyroïdienne

L’échographie utilise les ultrasons pour obtenir des images de la structure interne de la thyroïde. Cet examen indolore et non irradiant permet de mesurer le volume de la glande et de détecter des nodules.

Scintigraphie thyroïdienne

Cet examen est basé sur l’ingestion ou l’injection de traceurs radioactifs à l’iode qui se fixent sur la thyroïde. Il évalue le fonctionnement global de la glande et aide à caractériser des nodules.

Bilan sanguin

Le dosage sanguin de la TSH et des hormones T3 et T4 permet d’explorer la fonction thyroïdienne et de diagnostiquer hypo ou hyperthyroïdie.

Biopsie d’un nodule

En cas de nodule suspect, une cytologie par biopsie à l’aiguille permet de prélever des cellules et de déterminer s’il s’agit d’une lésion bénigne ou maligne.

IRM / TDM

En complément, une IRM ou un scanner peut être indiqué pour étudier des nodules complexes, rechercher une compression des structures voisines ou une propagation cancéreuse.

Quelles complications possibles ?

Des complications sont possibles en cas de troubles thyroïdiens non diagnostiqués et traités.

Complications de l’hypothyroïdie

  • Troubles cardiovasculaires : hypertension artérielle, insuffisance cardiaque, troubles du rythme.

  • Hypercholestérolémie et accidents vasculaires.

  • Anémie et hypovitaminose.

  • Infertilité.

  • Dépression, baisse des capacités cognitives.

  • Coma myxœdémateux en cas d’hypothyroïdie sévère.

Complications de l’hyperthyroïdie

  • Fibrillation auriculaire (trouble du rythme cardiaque)

  • Insuffisance cardiaque

  • Ostéoporose et risque de fractures

  • Complications oculaires : exophtalmie, atteinte de la rétine

  • Complications psychiatriques : dépression, crise de tétanie

  • Crise aiguë thyrotoxique (température élevée, tachycardie, troubles digestifs)

Complications du goitre et des nodules

  • Gêne respiratoire, voix rauque par compression des voies aériennes

  • Dysphagie gênant l’alimentation

  • Paralysie récurrentielle par atteinte des nerfs laryngés

Complications du cancer thyroïdien

Métastases à distance, envahissement des structures et organes voisins par extension tumorale (ganglions, larynx, trachée, œsophage...).

Le diagnostic et le traitement précoces des troubles thyroïdiens sont donc primordiaux pour éviter l'apparition de complications et séquelles.

Prévention des troubles thyroïdiens

Bien que certains facteurs de risque soient incontournables (âge, sexe féminin, prédispositions génétiques), il existe des mesures préventives pour réduire les risques de dysfonctionnement thyroïdien :

Éviter les carences en iode

Un apport adéquat en iode est indispensable au bon fonctionnement de la glande. L’utilisation de sel iodé permet de couvrir les besoins quotidiens.

Limiter son exposition aux perturbateurs endocriniens

Certains pesticides, bisphénol A, phtalates, dioxines sont suspectés de favoriser les pathologies auto-immunes thyroïdiennes.

Prévenir et traiter le surpoids

L’obésité est un facteur de risque d’hypothyroïdie et de formation de nodules thyroïdiens. Le surpoids doit donc être prévenu par une alimentation équilibrée et la pratique d’activités physiques.

Éviter les carences en sélénium et zinc

Le sélénium et le zinc interviennent dans la synthèse des hormones thyroïdiennes. Leur supplémentation en cas de carence peut aider à préserver la fonction thyroïdienne.

Limiter sa consommation d’alcool

Une consommation excessive d’alcool perturbe le fonctionnement de la thyroïde et favorise la survenue d’hypothyroïdie et de goitre.

Arrêter de fumer

Le tabagisme accroît le risque de développer des pathologies auto-immunes thyroidiennes, des goitres et des nodules malins.

Traiter dépression et anxiété

Les troubles psychiques comme la dépression stimulent la production de cytokines néfastes pour la thyroïde. Leur prise en charge est donc bénéfique.

Un mode de vie sain et équilibré permet donc de réduire significativement les facteurs de risque de troubles de la glande thyroïde.

Vivre avec un dysfonctionnement thyroïdien

Les troubles thyroïdiens nécessitent souvent un traitement médicamenteux à vie ainsi qu’une adaptation du mode de vie. Quelques conseils pour vivre au mieux avec une dysthyroïdie.

Bien suivre son traitement

En cas d’hypothyroïdie, il est essentiel de bien suivre quotidiennement le traitement substitutif par hormones de synthèse, àjeun le matin de préférence. La posologie doit être scrupuleusement respectée et adaptée selon les résultats des bilans sanguins réguliers.

Pour l’hyperthyroïdie, il est impératif d’être observant vis-à-vis des médicaments prescrits (antithyroïdiens de synthèse, bêta-bloquants) et du traitement définitif choisi (iode radioactif, chirurgie).

Adopter une alimentation saine

Privilégiez les aliments riches en nutriments bénéfiques pour la thyroïde (iode, sélénium, zinc) : poissons, crustacés, œufs, céréales complètes, fruits à coque...

Évitez les excès d’alcool, café, thé et les aliments riches en goitrogènes (choux, soja...).

Une alimentation équilibrée aide aussi à contrôler son poids.

Pratiquer une activité physique

Une activité sportive modérée (marche, natation, yoga...) améliore la physiologie thyroïdienne. Elle permet aussi de lutter contre la prise de poids et la dépression.

Gérer son stress

Le stress chronique peut perturber la fonction thyroïdienne. La relaxation, la méditation, le taï-chi ou le qi gong permettent de réguler la production de cortisol et les mécanismes auto-immuns délétères pour la thyroïde.

Se faire suivre régulièrement

Un suivi médical est nécessaire pour s’assurer de l’efficacité des traitements, dépister d’éventuelles complications et ajuster les doses de médicaments si besoin. N’hésitez pas à signaler tout symptôme inhabituel à votre médecin.

Avec quelques précautions, il est tout à fait possible de mener une vie normale et épanouie lorsque l’on souffre de troubles thyroïdiens.

Conclusion

Thyroïde symptômes chez la femme: La thyroïde est une glande endocrine essentielle à de nombreuses fonctions vitales. Chez la femme, elle est fréquemment touchée par des dysfonctionnements qui peuvent se manifester par des symptômes polymorphes.

Les principaux troubles rencontrés sont l'hypothyroïdie, l'hyperthyroïdie, les thyroïdites, les nodules bénins et le cancer thyroïdien, plus rare. Un dépistage régulier par dosage de la TSH permet de diagnostiquer et prendre en charge précocement ces pathologies.

Selon le trouble en cause, différents traitements médicamenteux ou chirurgicaux sont possibles pour rétablir une fonction thyroïdienne normale. Un suivi médical attentif est nécessaire pour ajuster les thérapeutiques.

Avec quelques mesures hygiéno-diététiques et un mode de vie sain, il est possible de préserver son capital thyroïdien et de réduire les facteurs de risque de dysfonctionnement de cette glande si importante pour la santé.

FAQ

Quels sont les symptômes d'un problème de thyroïde ?

Les principaux symptômes évocateurs d'un dysfonctionnement thyroïdien sont : fatigue intense, prise/perte de poids inexpliquée, intolérance à la chaleur/froid, sueurs, constipation/diarrhée, douleurs musculaires et articulaires, maux de tête, troubles de l'humeur, palpitations cardiaques, essoufflement, voix rauque, troubles du cycle menstruel chez la femme.

J'ai mal à la gorge, est-ce lié à la thyroïde ?

Un mal de gorge peut effectivement être un symptôme de trouble thyroïdien, notamment en cas de goitre ou de nodules volumineux entraînant une gêne ou une douleur au niveau du cou et de la gorge. D'autres causes sont toutefois possibles, comme une angine virale par exemple. Consultez votre médecin pour un diagnostic.

La thyroïde, c'est grave ?

Bien que pouvant être handicapants au quotidien s'ils ne sont pas diagnostiqués et traités, la plupart des troubles thyroïdiens ne mettent pas en jeu le pronostic vital lorsqu'ils sont correctement pris en charge. Le suivi médical et le traitement permettent le plus souvent de stabiliser la maladie thyroïdienne.

Quels sont les symptômes de l'hyperthyroïdie chez la femme ?

Chez la femme, l'hyperthyroïdie peut se manifester par une perte de poids, une nervosité et irritabilité accrues, des palpitations, une intolérance à la chaleur avec sueurs excessives, des diarrhées, une fatigue musculaire, des troubles du cycle menstruel (règles irrégulières voire absentes).

Quels aliments sont déconseillés pour la thyroïde ?

Certains aliments crus sont déconseillés en cas de problèmes thyroïdiens car ils contiennent des substances pouvant perturber la glande : choux, brocolis, radis, soja. La consommation de thé, café et alcool est aussi à limiter.

Quels sont les traitements de la thyroïde chez la femme ?

Pour l'hypothyroïdie : traitement hormonal substitutif à base de lévothyroxine. Pour l'hyperthyroïdie : antithyroïdiens, iode radioactif, chirurgie. En cas de goitre : chirurgie de réduction du volume. Pour le cancer : thyroïdectomie, iode 131, radiothérapie.

Le stress peut-il dérégler la thyroïde ?

Oui, le stress chronique peut perturber la fonction thyroïdienne et favoriser la survenue de troubles comme l'hypothyroïdie ou les maladies auto-immunes thyroïdiennes. La gestion du stress est donc importante pour préserver sa thyroïde.

Quels sont les symptômes de l'hypothyroïdie chez la femme ?

La femme hypothyroïdienne peut présenter de la fatigue, une prise de poids, une sensibilité au froid, une constipation, des douleurs musculaires et articulaires, un teint pâle, des pertes de cheveux, un ralentissement du pouls et une peau sèche. Les règles peuvent devenir irrégulières voire absentes.

Sources:

  • Haute Autorité de Santé. Comment explorer et traiter les troubles de la thyroïde ? HAS, 2015.
  • Société Française d'Endocrinologie. La thyroïde de la femme. Livret d’information, 2019.
  • Vidal. Pathologies de la thyroïde chez la femme. Encylopédie Vidal, 2022.
  • Leclère J. et Orgiazzi J. Pathologie thyroïdienne : du dépistage au traitement. Revue Médicale Suisse, vol.11, 2015.
  • Dufour X. et Borson-Chazot F. Hyperthyroïdie de la femme enceinte. La Revue de Médecine Interne, vol.33, 2012.
  • Wemeau JL. et Sadoul JL. Nodules thyroïdiens : diagnostic et principes de traitement. La Revue de Médecine Interne, vol.38, 2017.
  • Guerin C. et Duthoit C. Cancer de la thyroïde de la femme. Oncologie, vol.19, 2017.
  • Portmann L. et Giusti V. Prévention des troubles thyroïdiens. Revue Médicale Suisse, vol. 14, 2018.
  • Haute Autorité de Santé. Hypothyroïdie : diagnostic et prise en charge. Recommandations de bonne pratique, 2007.
  • Leenhardt L. et al. Cancers thyroïdiens : prise en charge durant et après traitement. Thérapie, vol.73, 2018.
  • Agence Nationale de Sécurité du Médicament. Traitements hormonaux de la thyroïde. ANSM, 2020.
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