L'Organisation mondiale de la santé, communément appelée OMS, est une institution spécialisée des Nations Unies pour la santé publique créée en 1948. Avec 194 États Membres, l'OMS a pour principale mission de "contribuer à la paix dans le monde en améliorant la santé, la sécurité et le bien-être des populations". Voyons plus en détail l'historique, les missions et les enjeux de cette organisation incontournable dans le domaine de la santé mondiale.
I. Historique de l'OMS
La création de l'OMS trouve son origine dans la volonté de la communauté internationale d'améliorer la santé à l'échelle planétaire après les ravages causés par la Seconde Guerre mondiale.
Le premier texte fondateur est la Constitution de l'OMS, adoptée par 61 États lors de la Conférence internationale sur la Santé à New York en 1946. Elle entre en vigueur le 7 avril 1948. Le siège de l'OMS est établi à Genève en Suisse.
Depuis sa fondation, l'OMS a connu 6 directeurs généraux à sa tête :
- Dr Brock Chisholm (Canada), élu en 1948
- Dr Marcolino Candau (Brésil), élu en 1953
- Dr Halfdan Mahler (Danemark), élu en 1973
- Dr Hiroshi Nakajima (Japon), élu en 1988
- Dr Gro Harlem Brundtland (Norvège), élue en 1998
- Dr Margaret Chan (Chine), élue en 2006
- Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus (Éthiopie), élu en 2017
L'OMS compte actuellement plus de 7000 employés originaires de plus de 150 pays. Son budget annuel est de 4,4 milliards de dollars américains.
II. Missions et organisation de l'OMS
Selon sa Constitution, l'OMS a pour mission principale d'"amener tous les peuples au niveau de santé le plus élevé possible".
Pour accomplir cette mission, l'OMS se fixe différents objectifs :
- Lutter contre les maladies par la prévention, l'éradication ou la maîtrise de leurs causes
- Promouvoir la santé publique et les soins de santé primaires
- Aider à l'amélioration des systèmes de santé
- Fournir une assistance technique aux pays en matière de santé
- Définir des normes et des critères de santé publique
- Stimuler la recherche biomédicale et la diffusion des connaissances scientifiques
- Surveiller l'état de santé mondial et analyser les tendances
L'OMS est divisée en 3 niveaux d'organisation :
- Le siège à Genève : c'est là que sont définies les politiques de santé mondiales.
- Les bureaux régionaux : l'OMS compte 6 bureaux régionaux (Afrique, Amériques, Asie du Sud-Est, Europe, Méditerranée orientale, Pacifique occidental). Ils sont chargés de mettre en œuvre les programmes de santé au niveau régional.
- Les bureaux de pays : présents dans plus de 150 pays, ils aident les gouvernements à élaborer des programmes de santé publique.
L'OMS dispose également de nombreux partenaires sur le terrain, comme des ONG, des fondations ou le secteur privé.
III. Principales réalisations de l'OMS
En 75 ans d'existence, l'OMS a contribué à d'importantes avancées dans le domaine de la santé mondiale :
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Éradication de maladies : sous l'impulsion de l'OMS, la variole a été éradiquée en 1980 après une campagne de vaccination massive. L'organisation se bat actuellement pour éliminer la polio, le paludisme et plus récemment la maladie à virus Ebola.
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Lutte contre les épidémies : l'OMS est en première ligne lors de l'apparition de maladies épidémiques comme le SIDA, le SRAS, la grippe H1N1, Zika ou dernièrement la Covid-19. Elle coordonne la surveillance, alerte les pays et guide la réponse sanitaire.
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Développement des soins de santé primaires : dès 1978, la déclaration d'Alma Ata pose les bases d'un accès universel aux soins essentiels. L'OMS promeut ensuite des programmes de vaccination, de réhydratation ou de suivi de la grossesse.
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Lutte contre les maladies tropicales : grâce aux campagnes menées par l'OMS, la dracunculose (ver de Guinée) a diminué de 99% et on espère son éradication prochaine.
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Promotion de la santé : l'OMS sensibilise les populations aux problèmes de malnutrition, tabagisme, sécurité routière, santé mentale, vieillissement, etc.
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Recherche et formations : l'OMS mène des recherches sur les maladies émergentes et forme des professionnels de santé, notamment dans les pays en développement.
IV. Principaux défis de l'OMS
Malgré ses succès indéniables, l'OMS doit faire face à de nombreux défis, parmi lesquels :
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Les maladies infectieuses émergentes : l'apparition de nouvelles maladies comme le SIDA, Ebola ou la Covid-19 met à l'épreuve les capacités de réaction de l'OMS.
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L'augmentation des maladies chroniques : le cancer, le diabète, les maladies cardiovasculaires progressent avec l'urbanisation et le vieillissement. L'OMS doit adapter ses programmes de santé publique.
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Les inégalités d'accès aux soins : trop de personnes, surtout dans les pays pauvres, n'ont pas accès aux services de santé élémentaires. L'objectif de "santé pour tous" est loin d'être atteint.
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Le manque de financements : avec un budget limité, l'OMS dépend beaucoup des contributions volontaires des États membres et des donateurs privés. Elle manque de moyens propres.
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La complexité de la gouvernance mondiale : avec 194 pays membres aux intérêts divers, il est parfois difficile pour l'OMS de dégager des positions communes ambitieuses.
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Les critiques sur sa gestion de la Covid-19 : l'OMS a été critiquée pour ne pas avoir décrété rapidement l'état d'urgence sanitaire mondiale début 2020 et pour sa complaisance supposée avec la Chine.
V. Le financement de l'OMS
Le budget de l'OMS est constitué de :
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Contributions statutaires des États membres : obligatoires, elles représentent seulement 20% du total. Elles sont fixées en fonction de la richesse des pays.
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Contributions volontaires : versées par les États ou des acteurs privés, elles correspondent à 80% du budget. Mais elles sont souvent affectées à des programmes spécifiques.
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Le budget total pour 2020-2021 est de 5,84 milliards de dollars, en légère hausse par rapport à 2018-2019.
Les principaux contributeurs en 2020 sont :
- Les États-Unis : 893 millions de dollars
- La fondation Bill et Melinda Gates : 531 millions de dollars
- Le Royaume-Uni : 435 millions de dollars
- L'Allemagne : 240 millions de dollars
- La Banque mondiale : 202 millions de dollars
La part des États-Unis, premier bailleur de fonds, est en baisse continue depuis 2011 suite à des coupes budgétaires. Ce manque de financement durable fragilise l'OMS.
VI. L'OMS et la pandémie de Covid-19
La pandémie de Covid-19 a constitué un énorme défi pour l'OMS. Retour sur son action :
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31 décembre 2019 : premier signalement par la Chine d'un foyer de pneumonies à Wuhan. L'OMS active son équipe d'urgence.
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30 janvier 2020 : l'OMS déclare une "urgence de santé publique de portée internationale", son plus haut niveau d'alarme.
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11 mars 2020 : l'épidémie est caractérisée comme une "pandémie".
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Avril 2020 : lancement de l'étude Solidarity pour évaluer des traitements potentiels.
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18 mai 2020 : tenue de l'Assemblée mondiale de la santé en virtuel, consacrée à la COVID-19.
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Juin 2020 : envoi de centaines d'experts et de milliers de tonnes d'équipement dans les pays.
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Février 2021 : démarrage du dispositif COVAX pour un accès équitable aux vaccins.
Cependant l'OMS est critiquée pour ne pas avoir décrété l'urgence sanitaire dès décembre 2019 et pour ses positions jugées trop favorables à la Chine. Le président américain Donald Trump annonce même le retrait des États-Unis de l'institution en juillet 2020 avant que son successeur Joe Biden ne fasse machine arrière.
VII. Perspectives et réforme de l'OMS
Afin d'améliorer son fonctionnement, l'OMS a entamé des réformes en 2011-2012 sous l'impulsion de sa directrice générale Margaret Chan :
Réforme de sa gouvernance avec une supervision indépendante.
Décentralisation vers les bureaux régionaux et nationaux.
Réorganisation de ses programmes par thématique de santé.
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Amélioration de la gestion interne et de la transparence financière.
D'autres pistes sont envisagées suite aux critiques reçues pendant la pandémie de Covid-19 :
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Accorder plus d'indépendance et de moyens au directeur général.
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Renforcer les capacités à décréter rapidement l'urgence sanitaire mondiale.
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Donner à l'OMS des pouvoirs contraignants sur les États récalcitrants.
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Augmenter son financement garanti pour réduire la dépendance aux contributions volontaires.
Malgré ses imperfections, l'OMS reste plus que jamais indispensable pour coordonner la santé mondiale, stimuler la recherche médicale et venir en aide aux pays les plus démunis. Elle doit évoluer pour relever les immenses défis sanitaires du 21e siècle.
VIII. Le fonctionnement et l'organisation interne de l'OMS
L'OMS est une vaste organisation qui nécessite une structure et des procédures bien définies pour fonctionner. Examinons plus en détails son organisation interne.
Les principaux organes de décision
L'OMS comprend plusieurs organes qui participent à l'orientation de sa politique de santé mondiale :
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L'Assemblée mondiale de la Santé est l'organe décisionnel suprême. Elle se réunit chaque année et rassemble des délégués de tous les États membres.
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Le Conseil exécutif est composé de 34 experts désignés par l'Assemblée mondiale. Il se réunit plusieurs fois par an pour mettre en oeuvre les décisions et programmes votés par l'Assemblée.
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Les comités régionaux regroupent les représentants des États d'une même zone géographique. Ils définissent les programmes régionaux en lien avec les directives mondiales.
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Le Secrétariat conduit les affaires courantes sous l'autorité du directeur général. Son siège est à Genève.
Les principales divisions et départements
L'OMS est organisée en de multiples départements et bureaux chargés de domaines spécifiques. En voici quelques-uns parmi les plus importants:
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Le département Maladies transmissibles s'occupe du VIH, de la tuberculose, du paludisme, des hépatites...
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Le département Maladies non transmissibles et santé mentale traite des cancers, maladies cardiovasculaires, diabète, santé mentale...
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Le département Promotion de la santé mène des programmes sur la nutrition, la sécurité sanitaire des aliments, le tabagisme, la toxicomanie...
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Le département Préparation et action en cas d'urgence gère l'alerte et l'intervention lors de crises sanitaires.
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Le département Recherche et développement stimule l'innovation médicale dans les pays.
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Le département Systèmes de santé conseille les États pour améliorer leur politique de santé.
Le personnel de l'OMS
L'OMS emploie plus de 7000 personnes originaires de quelque 150 pays. On y trouve :
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Des médecins et scientifiques issus de toutes les spécialités, qui apportent leur expertise technique.
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Des spécialistes de santé publique chargés de concevoir les programmes de prévention et d'éducation.
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Des administrateurs qui gèrent les ressources humaines et financières.
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Des experts juridiques qui élaborent les règlements sanitaires internationaux.
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Des ingénieurs et logisticiens qui déploient les opérations sur le terrain.
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Des traducteurs et interprètes qui assurent une communication multilingue.
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Des informaticiens qui développent les systèmes d'information de l'Organisation.
Le personnel suit un parcours professionnel stimulant au sein d'une institution engagée pour la santé dans le monde.
IX. L'OMS et les autres agences spécialisées de l'ONU
L'OMS n'est pas la seule institution œuvrant pour la santé au niveau international. D'autres organisations des Nations Unies possèdent des missions connexes.
Les principales agences partenaires
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L'UNICEF (Fonds des Nations unies pour l'enfance) s'occupe de la santé infantile, de la vaccination, de la malnutrition.
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L'ONUSIDA coordonne la lutte contre le VIH/SIDA dans le monde.
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Le PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement) participe à l'amélioration des systèmes de santé dans les pays pauvres.
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L'OMS et la FAO (Organisation pour l'alimentation et l'agriculture) collaborent sur la sécurité sanitaire des aliments.
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L'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) utilise les technologies nucléaires à des fins médicales.
La coordination des actions
Pour éviter les doublons, l'OMS assure la coordination générale dans le domaine de la santé. Elle entretient des relations étroites avec les agences ci-dessus à travers :
Des réunions inter-institutions régulières.
Des programmes conjoints.
Des échanges de personnel.
Une répartition des rôles en cas d'urgence sanitaire mondiale.
Grâce à cette coordination, l'OMS et ses partenaires maximisent leur impact pour améliorer durablement la santé des populations.
X. Conclusion
En 75 ans d'existence, l'OMS est devenue un acteur incontournable de la santé mondiale. Ses succès dans la lutte contre les épidémies, l'amélioration des systèmes de soins et la promotion de la recherche médicale sont indéniables, même si des défis immenses restent à relever.
L'organisation a montré ses limites face à la pandémie de Covid-19 mais elle demeure le seul organisme capable de coordonner la réponse sanitaire internationale. Sa réforme doit lui permettre de gagner en réactivité et en autorité.
Grâce à ses milliers d'experts et de personnels dévoués, en partenariat avec d'autres agences onusiennes, l'OMS reste notre meilleur atout collectif pour relever les défis sanitaires du 21e siècle, des maladies épidémiques aux inégalités d'accès aux soins. Sa mission est vitale et son action précieuse pour atteindre l'objectif de "la santé pour tous".
Sources:- Site officiel de l'OMS (WHO.int) - pages historique, à propos, organisation, pays.
- Rapports annuels de l'OMS 2010-2020.
- Constitution de l'OMS, Actes officiels de l'OMS.
- Ouvrage "L'OMS : Bref historique de la coopération internationale en matière de santé" (Dr A.C. Castillo, 1997).
- Article "L'OMS après soixante ans : les ambiguïtés institutionnelles d'une organisation internationale" (D. Kerouedan, 2013).
- Article "Le leadership de l'OMS dans la lutte contre la pandémie de COVID-19" (C.Brown et al., 2020).
- Article "La réforme de l'OMS" (A. Zolty, La Santé de l'homme n°421, 2011).
- Données budgétaires de l'OMS 2010-2020.
- Article "L'OMS critiquée pour ses atermoiements à déclarer l'urgence face au Covid-19" (Le Monde, 2020).
- Article "Covid-19 : l'action de l'OMS en 6 dates clés" (Sciences et Avenir, 2020).