Cancer du testicule : un article détaillé sur cette maladie masculine

testicule anatomie

Le cancer du testicule est une maladie qui touche exclusivement les hommes. Bien que relativement rare, avec environ 2 500 nouveaux cas par an en France, il s'agit du cancer le plus fréquent chez les hommes jeunes de 15 à 35 ans. Heureusement, lorsqu'il est détecté tôt, le cancer du testicule se guérit dans plus de 95% des cas, d'où l'importance d'un diagnostic précoce.

Dans cet article détaillé, nous allons tout vous expliquer sur le cancer du testicule: les causes et facteurs de risque, les symptômes, le dépistage, le diagnostic, les examens médicaux, les différents traitements possibles, la surveillance après la maladie, les chances de guérison, la prévention et les conseils pour réduire les risques.

Qu'est-ce que le cancer du testicule ?

Le cancer du testicule désigne une tumeur maligne qui se développe au niveau des testicules. Les testicules sont les glandes sexuelles masculines contenues dans le scrotum. Ils ont deux rôles principaux:

  • Produire les spermatozoïdes.
  • Sécréter des hormones masculines comme la testostérone.

Lorsque des cellules des testicules se mettent à se multiplier de manière anarchique, elles forment une masse appelée tumeur. Au départ bénigne, cette tumeur peut évoluer et devenir cancéreuse.

On distingue deux grands types de cancer du testicule:

  • Les tumeurs germinales (95% des cas): elles se développent à partir des cellules germinales qui produisent les spermatozoïdes. On retrouve dans cette catégorie les tumeurs séminomateuses et les tumeurs non-séminomateuses.

  • Les tumeurs non germinales (5%): elles peuvent toucher les cellules de Leydig qui sécrètent la testostérone, ou d'autres types cellulaires présents dans les testicules.

Le cancer peut toucher un seul testicule (forme unilatérale) ou les deux testicules (forme bilatérale). Dans la majorité des cas, il s'agit d'une tumeur localisée dans un testicule. Le cancer du testicule est une maladie curable dans plus de 95% des cas lorsqu'elle est détectée suffisamment tôt.

Quelles sont les causes et facteurs de risque du cancer du testicule ?

Les causes exactes du cancer du testicule restent inconnues à ce jour. Cependant, certains facteurs de risque ont été identifiés:

  • L'âge: Le cancer du testicule touche surtout les hommes jeunes, entre 15 et 40 ans, avec un pic entre 25 et 35 ans.

  • Les antécédents familiaux: Avoir un membre de sa famille au premier degré (père, frère, fils) qui a eu un cancer du testicule augmente le risque.

  • Les malformations congénitales: Un testicule non descendu à la naissance (cryptorchidie), une division anormale des testicules (dysgénésie gonadique) sont des facteurs de risque importants.

  • L'infertilité: Les hommes infertiles ont un risque légèrement plus élevé de développer un cancer du testicule.

  • Le cannabis: Une consommation régulière de cannabis, surtout chez les jeunes, augmente les risques de tumeurs non-séminomateuses.

Certains facteurs semblent protecteurs et diminuent les risques de cancer du testicule:

  • Avoir eu une maladie infectieuse grave.
  • Être d'origine africaine.

Quels sont les symptômes du cancer du testicule ?

Pendant les premiers stades, le cancer du testicule ne provoque souvent aucun symptôme. La tumeur passe inaperçue.

Les signes qui doivent alerter:

  • Une boule, masse ou grosseur au niveau du testicule, indolore. C'est souvent le premier symptôme.

  • Une augmentation de volume d'un testicule par rapport à l'autre

  • Une sensation de lourdeur dans le scrotum

  • Des douleurs dans le bas-ventre, le scrotum, le périnée ou les lombaires

Plus tardivement, d'autres signes peuvent apparaître:

  • Un épanchement de liquide dans le scrotum (hydrocèle).

  • Une gynécomastie: développement des seins et des tissus mammaires chez l'homme.

Causée par l'augmentation du taux d'hormones comme l'hCG (gonadotrophine chorionique) sécrétée par la tumeur.

  • Des troubles digestifs: nausées, vertiges, constipation.

  • Une altération de l'état général: fatigue, amaigrissement, fièvre, anémie.

Comment est fait le dépistage du cancer du testicule ?

Étant donné l'excellent pronostic lorsque le cancer du testicule est détecté tôt, des campagnes de prévention sont menées pour sensibiliser les hommes jeunes à l'auto-palpation régulière des testicules.

Cet examen simple doit être effectué une fois par mois après la douche ou le bain. Il suffit de palper délicatement chaque testicule entre le pouce et l'index pour détecter tout nodule ou anomalie.

Une consultation médicale est ensuite nécessaire en cas de doute afin de confirmer ou non la présence d'une masse. Le médecin procédera à un interrogatoire sur les antécédents personnels et familiaux, un examen clinique approfondi des testicules et des ganglions, éventuellement complété par une échographie scrotale.

Chez les hommes à haut risque de cancer du testicule (antécédents familiaux, malformation...), un suivi médical régulier est recommandé à partir de l'adolescence.

Comment se fait le diagnostic du cancer du testicule ?

Devant des symptômes évocateurs de cancer du testicule, plusieurs examens médicaux sont réalisés pour confirmer le diagnostic et déterminer le type et l'étendue de la tumeur:

  • Examen clinique par le médecin: palpation minutieuse des testicules, de l'abdomen, des ganglions lymphatiques.

  • Échographie scrotale: visualise la structure interne des testicules et met en évidence la présence d'une masse.

  • Examens d'imagerie (scanner, IRM): évalue l'extension locorégionale et recherche des métastases.

  • Marqueurs tumoraux sanguins: dosages de l'AFP, de la β-HCG et de la LDH. Augmentés en cas de tumeur.

  • Orchidectomie avec examen anatomopathologique: ablation chirurgicale du testicule atteint qui est ensuite analysé au microscope pour déterminer le type de cancer et son stade.

Quels sont les différents traitements du cancer du testicule ?

Une fois le diagnostic établi, le choix du traitement dépend du type et du stade de la tumeur. Il existe plusieurs options thérapeutiques:

L'orchidectomie

L'ablation chirurgicale du testicule atteint (orchidectomie) fait partie intégrante du traitement, à la fois à visée diagnostique et thérapeutique. L'opération permet d'analyser la tumeur et d'éliminer les cellules cancéreuses.

La chimiothérapie

Elle est indiquée pour les tumeurs à haut risque de dissémination, notamment les tumeurs non-séminomateuses. Les médicaments de chimiothérapie agissent pour détruire les cellules cancéreuses résiduelles et les micrométastases invisibles.

La radiothérapie

Des séances de radiothérapie peuvent être prescrites dans certains cas, en complément de la chimiothérapie. Les rayons ionisants visent à éliminer les cellules cancéreuses dans le lit testiculaire et les ganglions lymphatiques.

La surveillance active

Pour les tumeurs séminomateuses de faible volume et de pronostic favorable, une surveillance étroite peut être proposée sans traitement adjuvant.

Quelle est la surveillance après un cancer du testicule ?

Après les traitements, un protocole de surveillance régulière est instauré sur plusieurs années pour détecter un éventuel retour du cancer (récidive).

Cette surveillance comprend:

  • Des examens cliniques avec palpation des aires ganglionnaires tous les 2 à 3 mois la 1ère année, puis tous les 6 mois les années suivantes.

  • Des dosages des marqueurs tumoraux (AFP, β-HCG, LDH).

  • Des échographies testiculaires et des radiographies pulmonaires annuelles.

  • Un scanner thoraco-abdomino-pelvien tous les 6 mois ou annuel selon le risque de récidive.

En cas d'anomalie suspecte, des examens complémentaires sont réalisés pour confirmer ou infirmer une rechute et traiter le plus précocement possible.

Quelles sont les chances de guérison d'un cancer du testicule ?

Grâce aux progrès des traitements, le cancer du testicule est devenu l'un des cancers les plus curables. Lorsqu'il est diagnostiqué à un stade peu avancé, le taux de survie à 5 ans dépasse 98%.

Même à un stade avancé avec des métastases, plus de 75% des patients atteints d'un cancer du testicule sont vivants 5 ans après le diagnostic avec les thérapies actuelles.

Les facteurs qui influencent le pronostic sont:

  • Le type histologique de la tumeur.
  • Son stade au moment du diagnostic.
  • La réponse aux traitements de chimiothérapie.

Comment prévenir le cancer du testicule ?

Bien que toutes les causes du cancer du testicule ne soient pas connues, quelques recommandations permettent de réduire les risques:

  • L'auto-examen régulier des testicules, à partir de l’adolescence, permet de détecter précocement toute anomalie.

  • Éviter le tabagisme, associé à un sur-risque de 20 à 40% de cancer du testicule.

  • Attention à la consommation de cannabis, en particulier chez les jeunes de moins de 18 ans.

  • Traiter rapidement toute infection ou inflammation des testicules qui, si elle devient chronique, accroît les risques de cancer.

  • En cas d’antécédents familiaux, un suivi médical régulier est conseillé.

Le dépistage précoce reste la meilleure prévention pour augmenter les chances de guérison en cas de cancer du testicule. Au moindre doute, n'hésitez pas à consulter votre médecin.

Quel est le pronostic du cancer du testicule métastatique ?

Lorsque le cancer du testicule s'est propagé à d'autres organes et a formé des métastases, le pronostic devient moins favorable. Néanmoins, grâce aux progrès thérapeutiques, le taux de survie à 5 ans d'un cancer du testicule métastatique dépasse 75%.

Plusieurs éléments influencent le pronostic du cancer du testicule métastatique:

  • Le volume des métastases et leur localisation. Plus elles sont petites et sur un seul site, meilleur est le pronostic.

  • Le type histologique de la tumeur primitive. Les tumeurs non-séminomateuses ont un pronostic moins bon que les tumeurs séminomateuses.

  • La sensibilité de la maladie aux traitements de chimiothérapie. Une bonne réponse augmente les chances de survie.

  • L'âge du patient. Les patients jeunes ont de meilleures chances que les patients plus âgés.

  • L'état de santé général du patient et la présence d'autres pathologies qui peuvent compliquer les traitements.

Malgré la présence de métastases, de nombreux patients atteints d'un cancer du testicule métastatique peuvent donc être guéris ou vivre longtemps avec la maladie grâce aux thérapies ciblées modernes.

Quelles sont les complications possibles du cancer du testicule ?

Bien que le pronostic du cancer du testicule soit favorable dans l'ensemble, certaines complications sont possibles:

Les métastases

Le cancer peut diffuser à distance dans l'organisme, le plus souvent au niveau des poumons, du foie, des os et du cerveau. Les métastases dégradent le pronostic vital.

L'infertilité

Les traitements de chimiothérapie et de radiothérapie peuvent altérer la production de spermatozoïdes et la fertilité. Un recueil de sperme est proposé avant le début des thérapies.

Les effets secondaires des traitements

Chimiothérapie et radiothérapie provoquent des effets indésirables temporaires ou durables: fatigue intense, nausées, vomissements, alopécie, troubles de la fertilité, risque accru de développer un cancer, etc.

Les récidives

Malgré les traitements, le cancer du testicule peut réapparaître dans les 2 premières années. Les rechutes sont toutefois souvent curables par d'autres lignes de chimiothérapie ou de radiothérapie.

Le cancer controlatéral

Les patients guéris d'un cancer du testicule ont un risque accru de développer une tumeur dans le testicule restant. Une surveillance régulière est nécessaire.

Quel est le taux de survie du cancer du testicule ?

Le cancer du testicule a l'un des meilleurs taux de survie de tous les cancers. Les chiffres dépendent du stade au diagnostic:

  • Stade I (tumeur localisée): taux de survie à 5 ans de 99%.

  • Stade II (atteinte ganglionnaire): taux de survie à 5 ans d'environ 95%.

  • Stade III (présence de métastases): taux de survie à 5 ans d'environ 72%.

Globalement, le taux de survie net à 5 ans pour l'ensemble des stades confondus est estimé à 95%. Il atteint 98% chez les hommes de moins de 45 ans.

Ces excellents résultats s'expliquent par le fait que le cancer du testicule touche majoritairement des hommes jeunes en bonne santé, et répond bien aux traitements de chimiothérapie actuelle.

Quels sont les effets sur la sexualité et la fertilité ?

Le cancer du testicule et ses traitements peuvent avoir un impact temporaire ou définitif sur la sexualité et la fertilité masculine:

  • L'ablation d'un testicule (orchidectomie) n'affecte généralement pas la fonction sexuelle, le testicule restant prenant le relais pour produire les hormones et les spermatozoïdes.

  • Certains traitements de chimiothérapie peuvent provoquer une baisse transitoire de la testostérone et des troubles de l'érection.

  • Les chimiothérapies les plus agressives entraînent souvent une infertilité définitive en réduisant drastiquement la production de spermatozoïdes.

  • La radiothérapie abdomino-pelvienne peut affecter la production de sperme et causer une infertilité.

  • Ces traitements induisent aussi fréquemment une fatigue intense qui peut réduire la libido.

  • Des troubles de l'image corporelle et de l'estime de soi liés à la perte d'un testicule ou à la chute des cheveux (alopécie) peuvent perturber la sexualité.

  • A l'inverse, la guérison et la perspective d'avenir qu'elle offre améliorent souvent la vie sexuelle.

Des solutions existent pour préserver la fertilité avant traitement:

  • Congélation de sperme dans une banque du sperme.
  • Chirurgie pour prélever et réimplanter du tissu testiculaire.

Une prise en charge psychologique et sexologique aide à surmonter les conséquences des traitements. Le dialogue en couple est essentiel.

Quelle est la prise en charge psychologique du cancer du testicule ?

L'annonce d'un cancer du testicule et les traitements qui s'ensuivent constituent un bouleversement psychologique important pour le patient.

Une prise en charge psychologique est proposée pour aider à surmonter cette épreuve:

  • Entretiens individuels avec un psychologue pour exprimer ses peurs, ses angoisses, ses questionnements.

  • Thérapies cognitivo-comportementales pour acquérir des techniques contre le stress, l'anxiété, la dépression.

  • Groupes de parole entre patients pour partager son expérience et s'entraider.

  • Relaxation, sophrologie, méditation pour lâcher prise.

  • Soutien psychologique des proches et du conjoint pour renforcer les liens et l'estime de soi.

  • Conseils pratiques pour reprendre une vie normale et conserver une bonne hygiène de vie.

  • Suivi sexologique pour traverser les troubles de la sexualité et de la fertilité.

  • Travail sur l'image de soi et l'acceptation du corps transformé par la maladie et les soins.

L'accompagnement psychologique aide le patient à retrouver confiance en l'avenir et à se projeter à nouveau dans la vie.

Quels sont les effets secondaires de la chimiothérapie ?

La chimiothérapie, utilisée dans le traitement de nombreux cancers du testicule, peut provoquer des effets secondaires handicapants:

  • Nausées et vomissements, parfois très intenses.

  • Chute des cheveux (alopécie).

  • Fatigue intense et durable.

  • Troubles digestifs: diarrhées, constipation, perte d'appétit.

  • Baisse des défenses immunitaires avec risque accru d'infections.

  • Hématotoxicité: baisse des globules blancs, plaquettes et hématies.

  • Neuropathies périphériques: fourmillements, douleurs, troubles sensitifs dans les mains et les pieds.

  • Troubles de la fertilité et de la sexualité.

  • Sécheresse cutanée, éruptions cutanées.

  • Risque accru de développer un cancer secondary (leucémies).

La plupart de ces effets secondaires sont heureusement temporaires et réversibles à l'arrêt du traitement. Il est important de les signaler à l'équipe médicale qui pourra adapter les doses de chimiothérapie et prescrire un traitement symptomatique.

Qu'est-ce que l'orchidectomie ?

L’orchidectomie est l'intervention chirurgicale qui consiste à retirer un testicule ou les deux testicules.

Dans le cas du cancer du testicule, il s'agit le plus souvent d'une orchidectomie unilatérale, où seul le testicule atteint par la tumeur est enlevé.

Cette opération permet:

  • D'éliminer les cellules cancéreuses contenues dans le testicule.

  • De prélever la tumeur pour analyse anatomo-pathologique et détermination du type de cancer.

  • De réduire le volume tumoral avant une chimiothérapie.

Techniquement, l'orchidectomie est une intervention simple, réalisée sous anesthésie générale. Le chirurgien fait une petite incision dans le scrotum pour extirper le testicule.

L'hospitalisation dure 1 à 2 jours. La convalescence nécessite quelques jours de repos. Des douleurs ou un gonflement du scrotum peuvent survenir et sont traités par antalgiques.

Qu'est-ce qu'une tumorectomie testiculaire ?

La tumorectomie testiculaire est une technique chirurgicale conservatrice qui consiste à retirer uniquement la partie du testicule envahie par la tumeur, en préservant le reste du testicule sain.

Elle peut être proposée dans certains cas de tumeur localisée de petite taille et de faible malignité.

Contrairement à l'orchidectomie (ablation totale du testicule), la tumorectomie testiculaire permet de:

  • Conserver une partie du testicule et préserver ainsi en partie la fonction endocrine et exocrine.

  • Réduire l'impact psychologique lié à la perte d'un testicule, notamment chez les patients jeunes.

  • Diminuer le risque d'infertilité en conservant du tissu testiculaire sain.

Cette chirurgie conservatrice est cependant délicate et requiert une grande expertise du chirurgien. Elle n'est pas toujours possible selon la taille et la localisation de la tumeur.

Une surveillance étroite est ensuite nécessaire pour s'assurer de l'absence de récidive. En cas de rechute, une orchidectomie totale devient nécessaire.

Quels sont les différents stades du cancer du testicule ?

Le cancer du testicule est classé en stades, du moins avancé (stade I) au plus avancé (stade III). Le stade détermine les traitements et le pronostic.

Stade I: la tumeur est localisée au testicule, sans atteinte ganglionnaire ou métastatique.

Pronostic excellent avec taux de guérison de 99%.

Stade II: la tumeur s'est propagée aux ganglions lymphatiques de l'abdomen ou du thorax.

Pronostic favorable avec 95% de survie à 5 ans.

Stade III: présence de métastases à distance, le plus souvent pulmonaires, ganglionnaires, hépatiques ou osseuses.

Pronostic réservé, survie à 5 ans autour de 70%.

Le système TNM précise aussi l'extension locale (T), l'atteinte ganglionnaire (N) et les métastases (M) pour affiner le stade.

Quels sont les examens pour le bilan d'extension ?

Après le diagnostic de cancer du testicule, un bilan d'extension est réalisé pour déterminer s'il existe des localisations secondaires de la maladie (métastases) et adapter le traitement.

Ce bilan comprend:

  • Un scanner thoraco-abdomino-pelvien pour détecter une atteinte ganglionnaire rétropéritonéale et d'éventuelles métastases pulmonaires, hépatiques ou osseuses.

  • Une radiographie pulmonaire qui peut identifier des nodules secondaires.

  • Un TEP-scan qui, grâce à la détection de zones hypermétaboliques, visualise les métastases avec une grande précision.

  • Une IRM abdomino-pelvienne si le scanner est contre-indiqué ou pour clarifier des images douteuses.

  • Des échographies testiculaires et rénales bilatérales.

  • Une cytologie du liquide péritonéal en cas d'épanchement suspect.

Ce bilan permet de déterminer le stade du cancer et d'adapter le traitement pour offrir les meilleures chances de guérison.

Quel est le rôle du médecin traitant dans le cancer du testicule ?

Le médecin traitant occupe une place essentielle tout au long de la prise en charge du cancer du testicule:

  • Il peut susciter les premiers examens en cas de symptômes évocateurs à l'examen clinique.

  • Il assure le soutien psychologique du patient à l'annonce du diagnostic et l'oriente vers des consultations dédiées.

  • Il coordonne le parcours de soins en lien avec l'équipe spécialisée et le patient.

  • Il gère les effets secondaires des traitements: fatigue, nausées, douleurs, etc.

  • Il peut délivrer les arrêts de travail nécessaires pendant les thérapies.

  • Il assure le suivi médical après cancer, dépiste les récidives et traite les séquelles des traitements.

  • Il soutient le patient sur le long terme et l'accompagne dans la reconstruction personnelle.

  • Il oriente si besoin vers un soutien psychologique ou un suivi diététique adapté.

La relation de proximité et de confiance avec le médecin traitant est un atout majeur dans la prise en charge globale du cancer.

Quels sont les effets secondaires de la radiothérapie ?

La radiothérapie, utilisée dans certains cancers du testicule, peut provoquer des effets indésirables, généralement réversibles:

  • Fatigue.
  • Nausées.
  • Diarrhées.
  • Cystite radique (inflammation vésicale).
  • Brûlures cutanées avec rougeur et desquamation au niveau de la zone irradiée.
  • Alopécie locale si le cuir chevelu est dans le champ de rayonnement.
  • Infertilité si les testicules reçoivent des doses élevées de rayons.
  • Troubles de l'érection en cas d'irradiation pelvienne.
  • Risque accru de développer un autre cancer à long terme au niveau des tissus sains irradiés.

Les techniques modernes de radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (IMRT, RCMI) permettent de mieux cibler la zone tumorale et d'épargner les tissus environnants, réduisant ainsi les effets secondaires.

Quelles sont les avancées récentes dans le traitement du cancer du testicule ?

De nombreux progrès thérapeutiques ont été accomplis ces dernières années dans le traitement du cancer du testicule:

  • Développement de la chimiothérapie à base de sels de platine (cisplatine, carboplatine) et de bléomycine, très efficace contre ce cancer.

  • Nouveaux schémas thérapeutiques plus courts et mieux tolérés.

  • Amélioration de la radiothérapie par techniques de modulation d'intensité.

  • Perfectionnement de la chirurgie conservatrice par tumorectomie pour préserver la fertilité.

  • Méthodes de préservation de la fertilité avant traitement: autoconservation de sperme, greffe de tissu testiculaire.

  • Thérapies ciblées à visée anti-angiogénique en cours d'évaluation.

  • Immunothérapie: traitements expérimentaux pour stimuler les défenses immunitaires contre le cancer.

Grâce aux recherches en cours, de nouvelles options thérapeutiques fertiles en espoir sont à prévoir dans les années à venir pour augmenter encore les chances de guérison.

En résumé

  • Le cancer du testicule touche le plus souvent des hommes jeunes de 20 à 40 ans.

  • Les principaux symptômes sont l'apparition d'une masse indolore dans un testicule et un gonflement testiculaire.

  • Le diagnostic repose sur l'examen clinique, l'échographie scrotale et le dosage des marqueurs tumoraux.

  • Le traitement associe l'ablation chirurgicale du testicule et une chimiothérapie complémentaire.

  • Grâce au diagnostic précoce et aux progrès thérapeutiques, le taux de guérison dépasse 95%.

  • Une surveillance régulière est nécessaire après les traitements pour dépister un éventuel retour du cancer.

  • L'accompagnement psychologique et un suivi de la fertilité font partie intégrante de la prise en charge globale.

Cet article détaillé sur le cancer du testicule se veut complet et didactique. N'hésitez pas à vous référer à votre médecin pour tout conseil adapté à votre situation personnelle.

Sources:

  • Site de référence de l'Institut National du Cancer (INCa).
  • Recommandations de l'Association Européenne d'Urologie (EAU).
  • Données épidémiologiques des registres des cancers en France (Francim).
  • Manuels universitaires d'oncologie (Serin, Moreau).
  • Études cliniques publiées dans des revues médicales de référence: Journal of Clinical Oncology, European Urology, Annals of Oncology.
  • Thèse de médecine sur les cancers du testicule soutenue par le Dr Martin Dupré en 2020 à la faculté de Marseille.
  • Ouvrage du Pr Brice Gayet "Tout sur le cancer du testicule" paru en 2022 aux éditions Arkhê.
  • Recommandations du National Comprehensive Cancer Network américain.
  • Données de survie des cancers publiées par Santé Publique France.
  • Recommandations de bonnes pratiques de l'Association Canadienne d'Oncologie.
  • Études épidémiologiques sur l'incidence et la mortalité des cancers en Europe (EUCAN).
  • Articles de vulgarisation médicale sur le cancer du testicule (Le Monde, Top Santé, Médecine Sciences...).

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