La bronchiolite est une infection respiratoire très contagieuse qui touche chaque hiver 30% des nourrissons de moins de 2 ans en France. Causée par le virus respiratoire syncytial (VRS), elle peut mener à de graves pneumonies et bronchiolites, et causer des milliers de décès ainsi que des centaines de milliers d'hospitalisations dans le monde.
Face à ce fléau hivernal, les grands laboratoires pharmaceutiques s'activent pour lancer des vaccins anti-VRS dès l'automne 2023, avant la période épidémique. La cadence s'est accélérée depuis l'approbation du premier vaccin anti-VRS : l'Artexvy de GSK, disponible depuis mai aux États-Unis et depuis juin dans l'Union européenne pour les personnes de plus de 60 ans.
L'urgence de mettre au point un vaccin anti-VRS découle de l'impact de la bronchiolite sur les populations vulnérables, en particulier les nourrissons et les personnes âgées. Le VRS affecte chaque année des millions de personnes dans le monde, conduisant à de graves complications respiratoires, surtout chez ces tranches d'âge.
Pour relever les défis d'un vaccin efficace et sûr, différents labos pharmaceutiques misent sur diverses technologies et approches : vaccins inactivés traditionnels, vaccins vivants atténués, vaccins à ARNm... Cette diversité reflète la complexité du virus et la nécessité de l'aborder sous plusieurs angles.
Le marché du vaccin anti-VRS recèle un fort potentiel pour les labos, avec des estimations le situant à 13 milliards de dollars (11,57 milliards d'euros) selon le courtier Jefferies. D'où l'accélération des efforts de R&D pour assurer une disponibilité rapide et une distribution efficace.
L'arrivée d'un vaccin anti-VRS pourrait révolutionner la prise en charge des infections respiratoires et réduire considérablement les taux d'hospitalisation, de morbidité et de mortalité associés à la bronchiolite. En conférant une immunité contre le virus, le vaccin aiderait à protéger les populations vulnérables.
Si les labos pharmaceutiques sont en compétition, il y a aussi un esprit de collaboration dans l'industrie. Chercheurs et scientifiques partagent connaissances et données pour accélérer le développement et garantir les meilleurs résultats possibles. Les organismes de santé mondiaux et instances réglementaires surveillent aussi étroitement les progrès.
À mesure que la course au vaccin anti-VRS s'intensifie, la communauté scientifique reste optimiste. Un vaccin prévenant efficacement les infections à VRS et réduisant la sévérité de la bronchiolite serait un accomplissement monumental pour la santé publique. Il représenterait une avancée majeure pour protéger les populations vulnérables et alléger le fardeau des maladies respiratoires dans le monde.
Sources et références:- 20 Minutes avec agences, "Bronchiolite : Les labos pharmaceutiques s'activent pour lancer des vaccins dès l'automne", publié le 17/07/2023
- Thomas Croisier, expert en santé chez la société de conseil en stratégie Kearney, cité dans l'article
- Courtier Jefferies, estimation du marché du vaccin anti-VRS à 13 milliards de dollars, mentionnée dans l'article
- Vaccin GSK Artexvy, premier vaccin anti-VRS approuvé aux États-Unis en mai 2022 et dans l'UE en juin 2022, référencé dans l'article
- Vaccin Pfizer Abrysvo, approuvé aux États-Unis et en attente d'approbation en Europe, cité dans l'article
- Données sur l'impact de la bronchiolite et du VRS sur les populations vulnérables (nourrissons, personnes âgées)
- Études et données sur les technologies et approches de vaccination anti-VRS (vaccins inactivés, vaccins vivants atténués, vaccins à ARNm)
- Statistiques sur les taux d'hospitalisation, de morbidité et de mortalité liés à la bronchiolite, mentionnés dans l'article
- Revues scientifiques et médicales sur la virologie du VRS et l'épidémiologie de la bronchiolite