La tension entre le Syndicat indépendant des infirmières et le ministère de la Santé et de la Protection sociale concernant les conditions de la profession se poursuit, les infirmières critiquant la stagnation des salaires alors qu'on leur assigne des tâches dépassant leur spécialisation.
Le syndicat a déclaré que le dialogue social a abouti à une «solution partielle à certains dossiers des infirmières et des techniciens de la santé, qui n'a pas dépassé un tiers de la catégorie. Pendant ce temps, plus des deux tiers des infirmières et des techniciens de la santé n'ont reçu aucune compensation financière».
Ils ont en outre souligné que cette catégorie «attend toujours une augmentation de salaire en tant que demande essentielle qui profiterait à l'ensemble du personnel infirmier». Le syndicat a exprimé son engagement à poursuivre la lutte jusqu'à l'obtention de salaires équitables pour les infirmières.
Critiques du syndicat concernant la stagnation des salaires
Les infirmières boycottent actuellement «le travail médical qui ne relève pas du champ de compétence des infirmières et des techniciens de la santé, et s'abstiennent de préparer les rapports mensuels et périodiques jusqu'à ce qu'une compensation appropriée soit reconnue».
Le syndicat a souligné que les infirmières accomplissent des tâches qui ne sont pas reconnues administrativement et financièrement, ajoutant que plusieurs dossiers de revendications clés ont été traités de manière adéquate, avec des aspects supplémentaires à intégrer dans le parcours de carrière des soins infirmiers.
Boycott du travail médical ne relevant pas des compétences des infirmières
Fatima Zahra Belin, membre du Syndicat indépendant des infirmières, a mis en lumière le fait que les centres de santé fonctionnent selon divers programmes informatiques basés sur des accords signés avec des organisations internationales de santé. Les infirmières sont principalement responsables de ces tâches, qui comprennent la collecte de données statistiques pour le ministère de la Santé.
Belin a expliqué que «les infirmières ne se cantonnent pas uniquement à leurs fonctions liées à la santé au sein du centre; elles s'occupent également de la collecte de données médicales qui sont soumises au ministère de la Santé sous forme de statistiques. Cela signifie qu'elles accomplissent des tâches qui ne relèvent pas de leur domaine de compétence».
Tâches effectuées par les infirmières sans reconnaissance administrative et financière
Elle a ajouté que le boycott de la soumission de rapports techniques ne nuit pas aux intérêts des patients; il vise plutôt à faire pression sur le ministère de la Santé et de la Protection sociale pour qu'il engage un dialogue sur les aspects financiers et administratifs liés à ces tâches.
Importance du secteur de la santé dans l'ère post-COVID-19
Le ministère de la Santé et le syndicat des infirmières devraient prendre en compte l'importance du secteur de la santé dans l'ère post-COVID-19. La demande croissante de professionnels de la santé les place dans une position forte pour exiger de meilleures conditions de travail et des incitations financières en retour de leurs efforts pour améliorer le système de santé.
Progrès insuffisants dans l'amélioration de la situation des infirmières
Cependant, il est important de reconnaître que des progrès ont été accomplis dans l'amélioration de la situation des infirmières. Néanmoins, ces progrès ne sont pas suffisants, car le secteur des soins de santé au Maroc a été négligé pendant de nombreuses années. Par conséquent, des efforts continus sont nécessaires pour le remettre sur la bonne voie.
Efforts continus nécessaires pour remettre le secteur de la santé sur la bonne voie
Ces efforts ne devraient pas toujours reposer uniquement sur les ressources financières, mais impliquer également des mesures réglementaires pour s'aligner sur le projet de couverture maladie, qui a un impact positif sur l'amélioration des services de santé pour les citoyens, l'objectif ultime de tous les services fournis au public.
La grève reflète les revendications légitimes des infirmières pour des salaires équitables
En conclusion, la grève des infirmières au Maroc reflète leurs revendications légitimes pour des salaires équitables, de meilleures conditions de travail et des qualifications professionnelles. Le boycott de certaines tâches administratives cherche à répondre aux préoccupations financières et administratives liées à ces affectations.
Le gouvernement et le syndicat doivent travailler ensemble pour trouver des solutions
Le gouvernement et le syndicat des infirmières doivent travailler ensemble pour trouver des solutions qui assurent le bien-être des professionnels de la santé et, en fin de compte, l'amélioration des services de santé pour les citoyens du Maroc.
Source: Hespress